Le Thoureil

La mairie déléguée, les élus...

La Mairie

Horaires d’ouverture

  • Vendredi de 9h15 à 12h30

un peu d’histoire…

Depuis toujours, la Loire fascine. De la Préhistoire au milieu du XIXème siècle, elle fut aussi un axe de navigation essentiel pour les personnes et les marchandises. De Nantes à Roanne, passaient des bateaux de toutes tailles : les chalands, les toues, les fûtreaux. Les chalands, pouvant atteindre 30 m et 4.50 m de large avec un tirant d’eau d’1 m, naviguaient sous voile carrée avec, à l’arrière, une piautre, un gouvernail triangulaire sans tirant d’eau. Il y avait également des gabarots avec étrave et mât de charge.

Le mât des toues de pêche n’était pas utilisé pour la voile mais pour permettre l’élévation du contrepoids de carrelet destiné à pêcher le poisson en bout du barrage en filet à larges mailles. Ces scènes intemporelles se déploient encore aujourd’hui, notamment autour l’abbaye de Saint Maur et près de l’Ile de Baure, où réside un pêcheur professionnel.

Les toues sablières sont voilées, avec une petite cabane à l’arrière, pour ranger le matériel (brouette, queue de singe, etc…). La flotte du Thoureil en compte trois. Les fûtreaux sont des bateaux étroits, d’une longueur maximum de 10 mètres et servent aux déplacements locaux des pêcheurs, des riverains, à l’époque ils participaient au chargement des bateaux plus importants.

Il existait également les sapines, véritables caisses flottantes de transport, ne faisant qu’un aller simple en avalaison, détruites à Nantes. Les manœuvres sur les grands bateaux étaient complexes, la Loire demeure étroite pour des bateaux de 30 mètres, le passage des ponts en endremage était périlleux En remontée les chalands naviguaient sous voile carrée et parfois même avec un hunier (petites voile au-dessus) sur des bateaux appelés « accélérés ». En baissant, les manœuvres sont dangereuses, car les bateaux sont déplacés par le courant et dirigés à l’aide de bâton de quartier ou de bourde. Ces bâtons de marine (de chêne ou de châtaignier), plantés dans le sable, sous la pression du bateau pouvaient éclater et provoquer d’importants dommages matériels et surtout humains.

Ces bateaux transportaient, notamment, du vin. Au Thoureil la famille hollandaise VAN HORN exportaient par Nantes. Le vin devait être de qualité car il était fortement taxé avec des droits de douane, perçus à Ingrandes. Le trafic à l’export était important, il comptait, vers 1760 sur quatre années 25 000 hectolitres de vin de la région. Le fret était constitué aussi de houille, de bois de charpente ou nécessaire au gréement des navires. Ils transportaient également des matériaux, des tuffeaux de Montsoreau, des ardoises de Trélazé et des matériaux divers (toiles, poteries, denrées alimentaires, fruits et légumes, sucre (des iles)…), la faïence (de Nevers), des éléments de fonderie, de quincaillerie, coutellerie, ancres, chaudrons, marmites, etc… Cette voie navigable alimente les villes de son cour et également Paris, par le canal de Briard.

En remontée, la navigation également emportait du sel. Il s’agissait d’une denrée extrêmement précieuse. Elle était taxée à 20 fois sa valeur d’origine en subissant la gabelle dans les greniers d’impôts d’Ingrandes. Cette denrée était extrêmement surveillée par les gabelous, qui chassaient les faux sauniers. Sur le fleuve la vie était intense. Un homme, à sa fenêtre, pouvait voir, au XVIIIè siècle, plus de 200 bateaux passer en un jour. La gestion de la Loire est alors assurée par la « Communauté des marchands fréquentant la rivière de Loire et fleuves descendant en ycelle », avec trois implantations à la Charité sur Loire, Saumur et Nantes. Elle se charge de l’entretien et généralement de tout de qui entrave la circulation des bateaux. C’est une source de conflit avec les riverains.

Mais l’activité va décroître très rapidement, premier déclin avec la batellerie de vapeur, mais surtout l’arrivée du chemin de fer au milieu du XIXème siècle. Après la première guerre mondiale il n’y a plus d’activité marinière. De précieux témoignages ont été recueillis par Monsieur et Madame Jeanne et Camille FRAYSSE auprès des enfants ou petits-enfants de ces mariniers. Leurs livres racontent cette histoire, accompagnée de chants et comptines de Loire.

ucune région de l’Anjou ne fut plus abondamment peuplée de monuments mégalithiques. Un important village néolithique occupait le petit plateau (près de l’actuel cimetière), et a donné des milliers d’outils de silex taillés et de haches polies.

Dans les bois en direction de Fontaine s’alignent sept menhirs, dont cinq debout et deux couchés, la pierre longue de Saint Gondon (la plus orientale), la pierre de Nézan (la plus occidentale).

Il existe en outre les menhirs de Bessé, de Norgevault, de la Filousière (hauteur 4.80 m), des Varennes, de Cumeray. Il existe également le dolmen de Cumeray, de forme polygonale, deux tumulus près du menhir de Cumeray et le petit dolmen sur le flanc Sud de la butte du Houe lesquels ont fourni des objets néolithique, du bronze et une stèle féminine de la fertilité.

Ces lieux furent fouillés au début des années 1960 par Jeanne et Camille FRAYSSE et Michel GRUET. Une partie de ces collections sont exposées, sous vitres, à l’entrée de la mairie.

Lire « La station atelier du Thoureil », de Camille FRAYSSE, « inventaire des mégalithes en Anjou » de Michel GRUET.

Dans ces bois chargés, la magie de ces lieux résonne toujours.

la commune déléguée en images…

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